>> Collection
Les Apprentis-sages
Voir aussi: Le
Jeu de Sagesse!
Also see: The
Wisdom Game!
>> Bien-être/Spiritualité
À l'heure
de l'épanouissement spirituel :
Un pas-sage vers la réussite scolaire!
Les jeunes sont une richesse indéniable
et représentent l'avenir. La réussite scolaire est
cruciale aussi bien pour les individus que pour la nation.
Comme le souligne le document stratégique
du ministère de l'Éducation du Québec, Agir
Autrement : Pour la réussite des élèves
en milieu défavorisé ( MEQ, 2002), réussir
à l'école, c'est non seulement se donner des moyens
pour réussir dans la vie, mais aussi réussir sa vie.
Depuis plusieurs années les
taux de réussite des jeunes québécois et Québécoises
plafonnent. La lutte contre le décrochage appelle une intervention
massive et concertée particulièrement dans les milieux
défavorisés et pluriethniques.
Les problèmes qui menacent les
j11eunes au Québec, comme dans d'autres provinces canadiennes
et aussi globalement aux États-Unis, sont reliés au
décrochage, l'augmentation de la violence verbale et physique,
l'harcèlement sexuel, la discrimination et les diverses expériences
de victimisation à l'école.
Au Canada et notamment au Québec,
plusieurs facteurs rendent la vie de jeunes vulnérables et
sont susceptibles de favoriser le décrochage scolaire, notamment :
- Des facteurs liés à la vie scolaire :
manque d'habiletés scolaires ( lecture, écriture),
manque d'habiletés sociales ( non-participation, sentiments
d'être mis à l'écart, manque De motivation
et d'estime de soi) ;
- Des facteurs liés à la vie personnelle :
délinquance, toxicomanie, etc...
- des facteurs liés à la famille :
insuffisance de soutien, faibles valeurs etc...
C'est dans les milieux défavorisés
que ces facteurs entraînent le plus de conséquences
néfastes. Quoi faire ?
Les recherches effectuées indiquent
que l'école peut jouer un rôle déterminant auprès
des jeunes en améliorant les apprentissages et les habiletés
scolaires et sociales des élèves qui contribuent à
leur épanouissement ou bien- être total.
Mais cette réussite éducative
ne se fera qu'à certaines conditions. L'école doit :
(A) Mettre en place de pratiques
éducatives et pédagogiques efficaces qui favorisent
le succès scolaire par le développement de compétences
transversales qui assurent le rendement scolaire
(b) faciliter qu'en tant que communauté
éducative le développement des les compétences
sociales, les relations positives et les sentiments d'appartenance
(c) valoriser l'effort en soutenant
la motivation, la persévérance, les valeurs fondamentales
qui donnent un sens à la vie
(d) soutenir les élèves
hors des heures de classe avec la collaboration de la famille
Pour être en mesure de relever
ces défis et de mettre en place des solutions durables le
ministère de l'Éducation a lancé en décembre
2002 sa stratégie d'intervention Agir autrement, avec des
investissements important de l'ordre de 125 millions de dollars
sur un horizon de cinq ans destinés à soutenir les
élèves ( voir Agir autrement (2002) p.17)
Les résultats d'une enquête
très récente Pour améliorer les pratiques éducatives :
des données d'enquête sur les jeunes. École,
santé, famille préparée par Sylvie Roy ( Québec,
ministère de l'Éducation 2003) révèle
que la majorité des élèves
(75%) de 13-16 ans souffrent d'une
estime de soi faible ou moyen avec une détresse psychologique
qui affecterait la motivation de poursuivre des études (
Pour améliorer les pratiques éducatives : des
données d'enquête sur les jeunes. École, santé,
famille, MEQ, (2003) pp 15- 17.
Tout récemment le mardi 7 octobre
2003 le journal La Presse r sonnait l'alarme en première
page sous le titre DROGUE : L'ÉCOLE ABDIQUE :40%
des élèves de 12 à 17 ans ont déjà
consommé de la drogue, la moitié le faisant régulièrement.
La consommation de la drogue augmente rapidement avec l'âge,
et avec elle le taux d'absentéisme. C'est dans ce contexte
l'absence de valeurs fondamentales et d'augmentation de la détresse
que l'initiative du ministère Agir autrement exige d'intervenir
pédagogiquement avec des services de prévention et
de soutien qui rendront l'école plus édifiante.
Un des services innovateurs reconnaissant
l'importance de la dimension spirituelle de l'éducation introduit
par le ministère de l'Éducation en 2002 suite à
la loi 118 qui a officiellement aboli le statut confessionnel des
écoles est le service d'animation à la
vie spirituelle et d'engagement communautaire. Ce nouveau service
qui doit être offert à tous les élèves
(voir Dans les écoles publiques du Québec , MEQ, 2000,
p.18) met à contribution tout ce qui à l'école
ou dans le milieu peut favoriser la croissance humaine et spirituelle
des élèves, notamment la quête de sens des jeunes.
En effet, le document du cadre ministériel
pour ce nouveau service scolaire non confessionnel porte le titre
Pour approfondir sa vie intérieure et changer le monde (
MEQ, 2002) . Il énonce que chaque école doit promouvoir
des valeurs fondamentales en raison de l'article 36 sur l'instruction
publique qui stipule « l'école doit, notamment,
faciliter le cheminement spirituel de l'élève afin
de favoriser son épanouissement. » ( P.12).
Le rôle de l'animateur ou l'animatrice
du service d'animation spirituel est de collaborer avec l'ensemble
des partenaires de l'école en se souciant de la réussite
des élèves. En cultivant des collaborations avec certaines
disciplines scolaires les apprentissages élaborés
dans le cadre du service d'animation spirituelle visent le développement
de l'autonomie et des sens de responsabilité des élèves,
de la dimension morale. Le but de ce nouveau service complémentaire
est d'éveiller la spiritualité chez les jeunes en
les amenant à approfondir les questions qui les préoccupent.
Ces questions se situent sur le plan
de la vie existentielle, le développement de saines habitudes
de vie ou des compétences qui influencent de manière
positive leur santé et leur bien-être dans le monde.
En somme les apprentissages de ce service favoriseront une meilleure
connaissance de soi et donneront l'occasion d'améliorer la
vie en société.
L'approche particulière préconisée
comporte trois phases :
a) Agir en vivant concrètement
des différentes facettes de la vie spirituelle à travers
des réflexions diverses.
b) Relire , par un retour sur ce qui
a été vécu en leur donnant des occasions de
réfléchir, de se questionner et de se remettre en
question pour mieux comprendre leur cheminement dans l'univers de
la vie spirituelle.
c) Réinvestir : Ce temps
consiste à poursuivre dans un agir renouvelé la recherche
et l'expérimentation en cherchant de s'améliorer en
affermissant leur vision et se posant de nouvelles questions.
Au c�ur de la vie spirituelle, explique
le document du ministère Pour approfondir sa vie intérieure
et changer le monde ( MEQ, 2002), se trouvent les questions philosophiques
: les grands pourquoi de l'existence auxquels personne n'échappe :
d'où je viens ? qui suis-je ? Ou encore dans le même
ordre d'idée : pourquoi la vie, la souffrance et la
mort ? Autant de questions qui renvoient à la valeur même
de l'individu, à sa dignité, à son estime de
soi personnelle, à sa perception de lui-même et des
autres. Qui ouvrent sur la transcendance, l'absolu, la source en
soi...
En cheminant dans l'univers du sens,
l'individu élabore peu à peu une compréhension
globale de sa vie et de la vie qui lui apporte des éléments
de réponses aux grandes questions évoquées
( Pour approfondir sa vie intérieure et changer le monde
MEQ, 2002, p.24)
Quant aux vertus ou les valeurs fondamentales
qui s'offrent à l'exploration à travers les moments
difficiles de la vie ( injustice, violence, pauvreté, discrimination,
guerre etc..)
Le programme cadre du ministère de l'Éducation Pour
approfondir sa vie intérieure et changer le monde mentionne
les vertus suivantes : amour, espérance, confiance,
foi, persévérance, courage, dépassement, intériorité,
dignité, bonheur. sagesse. Solidarité altruisme, vérité
(p.24). Il s'agit de développer ces vertus ou forces de l'âme
pour soutenir la motivation et l'effort comme antidote aux sentiments
négatifs et au décrochage.
L'essentiel de l'engagement communautaire
est l'établissement des rapports amicaux et féconds
par des moyens qui visent l'accomplissement des personnes et de
peuples vers la construction d'une fraternité universelle
avec une conscience sociale planétaire ( les humains avec
la terre). Ce défi incontournable pour vivre ensemble en
citoyenneté est la seule voie de survie.
Le succès repose « sur la mise en �uvre des matériaux
de base des valeurs à développer comme la convivialité,
l'ouverture aux autres, le dialogue, le respect, l'honnêteté,
la tolérance, la responsabilité, la bonne foi, la
loyauté, la compassion, le service, le partage, la participation
démocratique, l'égalité, l'équité,
la paix, la justice, la liberté, etc. » ( p.6)
L'introduction
du service à vie spirituelle : un grand succès
!
Malgré le manque de ressources humaines l'introduction en
automne 2002 de ce nouveau service de l'animation de vie spirituelle
a eu un succès retentissant au près des commissions
scolaires et la population ( voir annexe 16, article paru dans le
bulletin EMSB Express (vol.4 No.1 2002) publié par de la
Commission Scolaire English �Montréal New spiritual care
guidance service is a big success .
Toutes les 72 commissions scolaires
du Québec procèdent présentement à l'embauche
de personnel pour compléter leur équipe dans cette
nouvelle discipline non-confessionnelle pour lequel le profil des
animateurs doit refléter des aptitudes philosophiques. Pour
illustrer la situation, la commission scolaire Lester B. Pearson
à qui je devais offrir une formation pour ses animateurs
a du reporter cette formation pour quelques mois afin de compléter
son équipe.
L'association des professionnels de
l'animation de la vie spirituelle et l'engagement communautaire
du Québec ( APAVECQ) a été fondée en
2002. Le premier congrès du regroupement des animateurs de
la vie spirituelle et l'engagement communautaire a eu lieu le 18-19
juin 2003 à Québec. ( Voir annexe 19). J'ai été
invité à faire partie. |